Reportage photo santé pour le GCSMS 92
Reportage photographe Santé en Ehpad publics
Une expérience du terrain:
Ayant déjà l’expérience de photographe santé en ehpad pour la HAS, le GCSMS PASAPAH, autrement dit GCSMS 92, m’a contacté pour lui constituer sa banque d’images. Litéralement cette appellation un peu brute signifie: Groupement de Coopération Sociale et Médico-Sociale Public Alto-Séquanais pour l’Accompagnement des Personnes Âgées et en Situation de Handicap. En gros, ce sont 12 Ehpad publics des Hauts de Seine qui se sont regroupés. L’idée étant de réunir leurs savoirs-faire, leurs compétences et leurs ressources, afin de proposer un accompagnement accessible, complet et de qualité.
Il leur fallait un site à la hauteur avec des visuels représentatifs et surtout authentiques. J’ai donc, durant cet hiver, réalisé une douzaine de reportages photo, en plein Covid. Malgré ce contexte pesant, toutes les précausions ont été prises et j’ai pu rapporter des centaines d’images reflétant le quotidien des personnels soignants et des résidents.
Encore une fois, j’ai été époustouflé par le dévouement et la patience de tous ces professionnels qui, jour après jour, s’occupent de personnes souvent très affaiblies et donc très dépendantes.
Des animateurs aux infirmières, des aide-soignantes aux kinézithérapeutes, des équipes en cuisine au personnel d’entretien, chacun rempli sont rôle afin d’accompagner au mieux les résidents.
De belles émotions:
Ce long reportage photo m’a profondément marqué. Surtout quand on n’est pas habitué à fréquenté des maisons de retraite. Qu’on le veuille ou non, on se retrouve confronté à sa propre fin de vie à venir. Angoissant par moment, quand on voit à quel point la maladie peut diminuer un individu. Et vraiment réconfortant au regard de l’extrème bienveillance que j’ai pu observer dans tous ces établissements. J’y ai vu des attentions et surtout des gestes admirables. Je n’avais pas réalisé l’importance du contact physique, tactile pour les résidents. Encore plus pour ceux extrèmenment diminués. Et je repense à cette Ergothérapeute qui, malgré un manque de temps chronique, a longuement caressé la main et le bras d’une centenaire épuisée, figée dans la coque de son fauteuil, la réconfortant d’une voix douce et aimante.
Il ne s’agit pas de dire que tout est beau. J’ai vu aussi beaucoup de tristesse ou de détresse, que l’établissement soit public ou privé. Je pense que c’est inérent à ce type d’activité. Mais à chaque fois, un professionnel était là, prenant le temps de rassurer, de réconforter malgré la charge de travail conséquente.
Il me parait important de proposer dans cette série un grand nombre de photos. Plus de 70. Je ne vois pas comment faire autrement pour montrer tout ce que j’ai vu. La diversité des situations, tous ces éclats de rire, ces moments de tendresse, ces échanges joyeux entre résidents et personnels soignant…