Reportage photo au bloc opératoire
Reportage photographe médical au bloc opératoire
Cela fait quelques années maintenant que je suis notamment photographe médical au bloc opératoire. Et plus largement photographe en milieu hospitalier pour des groupes privés tels que Ramsay ou des institutions telles que la Haute Autorité de Santé.
La toute première fois que je suis entré dans un bloc fut pour photographier une césarienne.
« Caché » derrière mon boîtier, je ne m’attendais pas à être submergé à ce point par l’émotion.
Et si j’avais plus de temps?
Au cours de ces nombreux reportages, j’ai toujours travaillé dans l’urgence. Les sujets à traiter dans une journée sont toujours trop nombreux. Le client, et c’est compréhensible, souhaite récupérer un maximum de photos. Cette urgence, j’y suis habitué et je sais la gérer. Ce qui me permet de rendre un travail de qualité.
En fait, tout en parvenant à produire des photos intéressantes, je voyais à chaque fois toutes les images que je ne parvenais pas à faire. Et il est hors de question, dans un tel contexte, de demander au chirurgien et à son équipe de refaire un geste ou une action. Combien de fois n’ai-je pas eu le temps de trouver le meilleur axe?
Des expériences, en tout cas bien trop courtes. Elles m’ont néanmoins laissé entrevoir tout ce qu’il était possible d’envisager en terme de photographie, si toutefois on m’offrait la possibilité de rester beaucoup plus longtemps au sein d’un bloc opératoire.
C’est donc à l’occasion d’un reportage commandé par l’agence PlanetMed que j’ai pu mettre en place un reportage au long cour.
En immersion pendant 5 jours.
Le directeur Général de cette agence de communication, Matthieu Durand, est également chirurgien urologue au CHU de Nice. Il m’a ouvert les portes de son service.
Cinq jours en immersion. Au plus près de son équipe. Avec la conviction de pouvoir saisir sur les visages ces instants fugaces de concentration, d’écoute ou de tension. Et de détente aussi, nécessaire pour faire retomber la pression.
Autour du chirurgien, tel un chef d’orchestre, chacun est à sa place. A l’écoute. Connecté à ses gestes en quelque sorte, avec une partition précise à interpréter. Du premier coup de scalpel jusqu’au dernier point de suture.
Dans cette chorégraphie parfaitement maîtrisée, il n’y a plus qu’à se faire oublier.
Au plus près du champ opératoire, dans le respect des règles de sécurité, j’ai pu contribuer modestement à mettre en valeur le personnel médical, avec l’idée de montrer que la photographie en bloc opératoire – à condition que l’aspect technique ne prenne pas le dessus – est un sujet chargé en émotions.
Un travail personnel, juste une introduction aux multiples spécialités exercées quotidiennement dans un bloc opératoire qui, j’espère, pourra déboucher un jour sur un projet éditorial et d’exposition.