Reportage photo industriel pour Fibre Excellence
Photographe industriel pour l’industrie papetière
Photographe industriel pour l’industrie papetière, c’est une première. Une plongée dans l’inconnue chez le groupe Fibre excellence. Je n’avais aucune idée du type d’environnement industriel auquel j’allais être confronté. Et avec le recul, je n’ai pas été déçu.
C’est l’agence de communication Kekst CNC qui m’a contacté pour mon expertise en terme de reportage industriel.
Série de portraits, illustration des différents métiers intervenants dans cette activité et surtout mise en valeur des employés dans un univers qui, il faut le dire, est très loin du glamour.
Les sites :
Les 2 usines du groupe, l’une à Saint Gaudens et l’autre à Tarascon, sont toutes 2 classées Seveso.
De très nombreux composants chimiques sont nécessaires à la transformation du bois en papier si bien que cela en fait une activité dangereuse.
Pour simplifier, d’un côté on introduit un tronc d’arbre brut. De l’autre, des packs de feuilles de papier de différentes qualités en fonction de la demande. Et au milieu de tout cela un enchevêtrement incroyable de cheminée connectées à des fours géants. Des coursives, des kilomètres de tuyauterie, une succession de bains et de rouleaux dégageant des fumerolles dans une atmosphère humide et tropical pas loin des 50 degré Celsius.
La pâte à papier :
C’est là, dans ces bains, peu de temps après le broyage des troncs d’arbre, que la feuille se forme, passant de l’état liquide à l’état solide en quelques minutes. D’abord extrêmement humide elle va passer par un processus de séchages dont la complexité est vertigineuse pour un néophyte. Ce four doit bien mesurer 50 mètres de long sur une hauteur de 5 étages.
Et à l’issue, un énorme massicot découpe cette feuille en petits carrés d’un mètre empilés les uns sur les autres.
La chaleur :
Ce qui m’a le plus marqué, et pris au dépourvu, c’est la chaleur insoutenable qui règne à l’endroit ou la feuille se solidifie. Tout se déroule sous un gigantesque bâtiment, juste sous le toit.
A l’extérieur, il faisait -2 degré Celsius. Là-haut pas loin de 50 degrés.
Cela a créé un phénomène de condensation particulièrement intense sur mon matériel. Mon boitier et mes objectifs étaient totalement trempés. Le temps qu’ils se mettent à température m’a fait perdre une vingtaine de minutes. J’ai également dû me déshabiller en partie car il était impossible de travailler dans cette chaleur et ce bruit tout en « dirigeant » mes modèles.
En général, seuls quelques employés passent sans jamais rester trop longtemps. Juste le temps d’assurer la maintenance nécessaire au bon fonctionnement de cette machine infernale !!
Bref, toute mon admiration va à ces gens qui travaillent quotidiennement dans cet environnement difficile. Et pourtant tous aussi passionnés les uns que les autres.